En général, plus le thermomètre baisse, plus ma femme fait la tronche. Moi, c’est le contraire, plus la température baisse, et plus j’exulte. Parce que chaque degré perdu offre une activité neige supplémentaire ! Il y a quelques jours, j’ai ainsi pu exécuter une virée en motoneige à La Mongie. J’avais déjà pu tester cette activité l’hiver dernier, et j’avais franchement adoré. Et je n’ai pas été déçu là non plus avec cette deuxième virée. La motoneige est un sport très insolite, selon moi, du fait qu’on a le fun des sports mécaniques et l’euphorie de la glisse. Mais quand j’y pense, ce n’est pas là l’essentiel. C’est plus l’atmosphère qui prévaut lors de ces virées qui me captive, au fond. Lorsque vous êtes au beau milieu de la neige et que le soleil se couche, le monde des hommes paraît soudain à des années-lumière ; on a dans ces moments le sentiment d’être un pionnier affrontant l’inconnu. Ma chère et tendre a du mal à comprendre que ces instants de solitude loin de tout me charment à ce point. J’ai du mal à lui expliquer clairement. Ce que j’aime dans de tels moments, c’est la prise de recul qu’ils donnent. Lorsque vous êtes au coeur des éléments, vous vous libérez aussitôt de toute pression, et apprenez à voir les choses différemment. Le calme qui règne vous offre un peu de son indifférence, en somme. Parce que même si ça paraît évident à dire, le CAC40 n’a aucun intérêt pour la forêt et la vie animale. Et le président américain ne change pas plus la vie de la montagne, qui était là depuis bien plus longtemps que lui, et sera encore là bien après lui. De fait, en étant plongé dans ce décor, c’est comme si j’intégrais cette imperturbabilité générale face aux événements ; ce qui fait que je reviens de ces randonnées parfaitement détendu. Je pense que beaucoup d’individus gagneraient à se distancier des événements. Il y aurait clairement moins d’attaques absurdes dans les médias. ! Voici le site de ma promenade en motoneige à La Mongie, si vous voulez jeter un coup d’oeil.