Les différents Plan Cancer qui se sont succédé sont une illustration éclairante de liens vertueux entre la recherche, la formation et la pratique en matière de santé. Le premier Plan Cancer est né en 2003 de la volonté présidentielle d’organiser la prise en charge des malades en France et la coordination des soins et de la recherche. La mise en place de l’Institut national du cancer (INCA), qui est une agence sanitaire tout autant qu’une agence de recherche, et l’engagement de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) ont permis la définition d’objectifs, de moyens et d’actions communs (que mesure-t-on, dans quel but sanitaire et sociétal ? etc.) avec, pour chacun, un responsable désigné issu d’une administration ou d’un opérateur. S’est ajouté à cela un comité de pilotage élargi à l’interministériel et aux associations. Cette formalisation poussée a permis une répartition et une complémentarité claire des rôles. Les relations entre le monde médical et le monde de la recherche sur le cancer, en lien avec la société civile et les patients, se sont accentuées. Le Plan rend des comptes au Président de la République, par le biais d’un rapport qui lui est remis tous les six mois, ainsi qu’aux associations de malades. Le deuxième Plan Cancer (2009-2013) a permis de renforcer cette structuration avec la création de laboratoires de soins, la labellisation de centres pour les malades, des appels d’offres et des comités d’experts. Le troisième Plan Cancer (2014-2019) a d’ores et déjà permis la création de vingt-huit plateformes de biologie moléculaire. Par ailleurs, depuis 2003, des actions de formation ont été mises en place pour les infirmiers (nouveaux référentiels de formation) et les médecins (nouveaux cursus universitaires) ; de nouveaux métiers ont été créés au niveau master et la formation par la recherche a été accentuée (doctorants, post-docs etc.).