Quand le Qatar quitte l’OPEC

Le 3 décembre, le Qatar a annoncé qu’il quitterait l’OPEP en janvier afin de se concentrer sur le gaz, niant que la décision était politique. Cependant, le ministre qatari de l’énergie Saad al-Kaabi a déclaré à l’époque que le secteur pétrolier était contrôlé par une organisation gérée par un pays », se référant à l’Arabie saoudite.
La décision du Qatar intervient dans le cadre du blocus continu auquel il est soumis par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte depuis juin 2017. Comme le Qatar ne produit qu’environ 600 000 barils de pétrole par jour, son retrait ne devrait pas avoir de impact significatif sur l’influence de l’OPEP sur le marché Cela étant dit, sa décision indique l’intention du Qatar de poursuivre une politique énergétique plus indépendante à l’avenir.
L’Arabie saoudite remanie son cabinet
Le roi d’Arabie saoudite Salman a remanié son cabinet le 27 décembre, en nommant un certain nombre de nouveaux ministres et responsables de la sécurité. Beaucoup de nouveaux candidats sont des partisans du prince Mohammed bin Salman. L’une des mesures les plus notables a été le remplacement d’Adel al-Jubeir comme ministre des Affaires étrangères par l’ancien ministre des Finances Ibrahim al-Assaf.
Le remaniement ministériel intervient à la suite d’une importante controverse internationale suscitée par le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi en octobre. Cependant, un responsable saoudien a déclaré que les changements étaient requis par la loi, en raison de la clôture du mandat de quatre ans du cabinet.
Les EAU rouvrent une ambassade en Syrie
Les Émirats arabes unis ont rouvert leur ambassade en Syrie le 27 décembre, après l’avoir fermée en 2011 après le soulèvement contre le président syrien Bashar Assad. Le ministre des Affaires étrangères des EAU, Anwar Gargash, a déclaré sur Twitter que le rôle arabe en Syrie est devenu plus nécessaire à la lumière de la présence régionale, turque et iranienne. » Cette décision est également considérée comme une étape par les EAU vers la normalisation des relations avec Assad.
Bahreïn maintient une peine de cinq ans de prison pour un militant
La Haute Cour de Bahreïn a décidé le 31 décembre de maintenir une peine de cinq ans de prison pour le militant des droits humains Nabeel Rajab. Les groupes de campagne ont rapidement dénoncé cette décision comme une persécution politique « et tout à fait scandaleux ».