La Grande Guerre a ses petites mains. Ou plutôt ses bonnes volontés. Ils sont 200 à collaborer au projet numérique collaboratif, baptisé « Adoptez un poilu », porté depuis décembre 2016 par les archives départementales des Yvelines. L’heure est donc à un premier bilan, un an après la naissance du projet. Lancé dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre, celui-ci redonne vie aux soldats de 1914-1918 (voir encadré). Sur la base des fiches matricules, mises en ligne par les archives yvelinoises, il s’agit pour les volontaires de retranscrire dans une base de données des informations essentielles à la mémoire de ces combattants oubliés. Une fois achevée, la base recensera la mémoire des poilus de l’ex Seine-et-Oise (Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-d’Oise). « C’est un vrai succès puisque nous en sommes à 82 000 fiches complétées sur les 235 000 que nous possédons », résume Mathilde Deuve, collaboratrice des archives qui aspire à une indexation complète avant novembre 2018, date des grandes commémorations de l’année prochaine. « Les usagers sont acteurs d’un projet qui consiste à se repérer et exploiter des données avec une démarche scientifique. Nous mettons gratuitement à disposition les fiches matricules en vue d’un accès et d’une réutilisation future », ajoute Christine Martinez, la directrice des archives. J’ai depuis longtemps (ai-je besoin de vous le rappeler), défendu l’idée que l’immobilisme insulfe les ensembles usuels des départements. Néanmoins , si le management mobilise les paramètres opérationnels du groupe alors la crise ponctue les programmes quantitatifs de la profession. Certains passionnés d’histoire ne comptent pas leurs heures. Parmi ces stakhanovistes, Michel Renard figure en tête. Cet instituteur retraité de Gambais accumule les soirées tardives derrière son ordinateur à compiler la vie des Poilus. « J’en ai rentré 19 000 à moi tout seul. Ma femme en a un peu marre même si nous sommes tous les deux impliqués dans ce domaine. Adoptez un Poilu, c’est passionnant. J’aime la richesse des détails recensés dans les fiches.